18 Août Ce que j’ai appris sur l’éradication de la variole !
On nous parle régulièrement des vaccins qui ont permis d’éradiquer la variole. J’ai décidé vu la période de me renseigner et je suis tombé divine surprise sur un document officiel de l’OMS décrivant « pour l’histoire et l’expérience » l’histoire de l’éradication de la variole. Je n’invente rien, le document est ici : L’ éradication mondiale de la variole : rapport final de la Commission mondiale pour la Certification de l’ Eradication de la Variole, Genève, décembre 1979 (who.int)
Une terrible épidémie
La variole est une maladie bien plus terrible que le COVID. Guère de traitements, 10 % de taux de mortalité, une maladie qui frappe tout le monde, jeune, vieux, obèse et en plein forme.
La transmission est heureusement un peu moins aisée, mais elle a tué des rois et des dizaines de millions de personnes.
A la création de l’OMS, à la sortie de la deuxième guerre mondiale, comme souvent les épidémies étaient repartis à la faveur de la guerre et il était grand temps d’en finir avec ces maladies infectieuses. Tous les pays du monde participèrent financièrement et techniquement à un plan de long terme pour éradiquer la variole.
Un vaccin qui marche – quand on travaille !
La vaccination contre la variole marche à 80 % d’après les statistiques. C’est donc un vaccin « efficace ».
Il succède à la « variolisation ». L’application de tissus de variole sur une personne pour essayer d’être malade sans faire de forme grave – ça vous rappelle quelque chose ? – qui répandait l’épidémie quoique efficace – ça vous rappelle quelque chose ?
Une fois le vrai vaccin au point, il fallut encore beaucoup travailler. Plusieurs souches de varioles existaient, mais surtout la qualité et la stabilité des vaccins était discutable. Les états firent de considérables efforts pour que les vaccins soient de bonne qualité. Celle-ci passant de 30 % des lots convenables à plus de 99 %.
Il fallut également mettre au point une technique de lyophilisation permettant de distribuer le vaccin dans le monde entier sans que celui-ci ne se dégrade.
Faire confiance à des laboratoires privés, garder confidentiels formules et contrats, c’est du suicide.
Le vaccin a des effets secondaires. L’OMS indique un décès pour 800 000 injections et que c’est un taux « très élevé » qui fit qu’on abandonna très vite le vaccin en population générale. Alors quand le rapport de l’office technique parle d’un effet grave pour 1000 injections… Que dire !
Un vaccin qui ne suffit pas.
La page 32 du rapport postule :
« Les campagnes d’éradication portant exclusivement ou principalement sur la vaccination de masse furent couronnées de succès dans quelques pays mais échouèrent dans la plupart des cas. »
A apprendre par cœur par les médecins et les ultra centristes de plateau !
Après une campagne « 0 variole », toute ressemblance…, la plupart des pays durent mettre en place une stratégie d’isolation de la maladie. Pour cela :
Soigner les malades hors hôpital pour éviter la contagion. A apprendre par cœur par les médecins et les ultra centristes de plateau !
Ne vacciner que les personnes en contact avec les malades. Le vaccin est immédiatement efficace. Contrairement à d’autres…
Utiliser et encadrer la médecine de ville et retirer les enjeux moraux et politiques. A apprendre par cœur par les médecins et les ultra centristes de plateau !
Cette politique de transparence, d’organisation technique sans jugement permit dans tous les pays une éradication très rapide de la maladie.
Conclusion
La variole est très différente du Covid. Certains éléments doivent être retenus :
- Une vaccination totale, même efficace, même avec une contamination limitée, n’a pas suffi.
- La médecine de ville, la formation et la transparence sont très efficaces. Mettre de la politique et de la morale dans une épidémie, c’est idiot. L’hôpital est un lieu de contagion.
- Le vaccin et les traitements doivent être testés, surveillés, évalués dans le détail, dans la transparence, sans enjeu moral mais sans complaisance sur les laboratoires.
Nous avons su faire. Pourquoi ne le savons nous plus ?